Valider un système de réalité virtuelle: le cas des simulateurs de déplacement

Valider un système de réalité virtuelle: le cas des simulateurs de déplacement
 Cette contribution a pour objectif de mettre en évidence l'importance de la question de la validation des outils de réalité virtuelle que sont les simulateurs de déplacements terrestres, i.e. les simulateurs de conduite, moto, Îlo ou de marche par exemple. La conception et le développement de simulateurs de déplacements ont pour objectif de permettre des études difficiles voire impossibles à réaliser dans la vie réelle ou alors à des coûts prohibitifs. Autrement dit c'est souvent l'usage qui guide le développement. Pour autant la question de la validation est souvent occultée par les concepteurs et les développeurs, et même par les utilisateurs. Une des raisons se trouve peut-être dans les multiples définitions de la validation mais également dans les nombreux éléments qui composent un simulateur ; dans sa plus simple expression, un simulateur est composé d'un moteur de jeu, d'une interface de restitution et d'une interface d'action. De nombreux papiers qui traitent de la validation des simulateurs n'abordent qu'un des éléments du simulateur. Concernant les définitions, nous pouvons citer Malaterre et Fréchaux (1) qui distinguent quatre niveaux de validité des simulateurs de conduite : la validité physique, qui rend compte de la fidélité des stimuli auxquels le conducteur est exposé par rapport à la situation réelle ; la validité expérientielle, qui s'apparente au jugement de ressemblance (fidélité) ou de crédibilité subjective de la situation simulée du point de vue des conducteurs ; la validité éthologique, c'est-à-dire l'analogie des comportements obserÎs sur simulateur et en situation réelle ; et la validité psychologique qui témoigne de la similitude des processus psychologiques sous-tendant l'activité et du coût cognitif (voir (2) pour plus de détails). A travers diverses expérimentations conduites sur les simulateurs de l'Ifsttar, nous nous proposons d'illustrer des résultats qui ont pu être obtenus (3, 4), et des questions qui ont été soulevés, telle que l'influence de la configuration des simulateurs sur les comportements de conduite (5) qui pose de manière sous-jacente la question de savoir si un sujet au volant d'un simulateur de conduite est un pilote de simulateur ou un conducteur.
Jean-Michel Auberlet, Roland Bremond, Eric Dumont, Florence Rosey. Valider un système de réalité virtuelle: le cas des simulateurs de déplacement. 2ème Journée du GDR IG-RV « Réalité Virtuelle - Interaction », Mar 2016, PARIS, France. 2ème Journée du GDR IG-RV « Réalité Virtuelle - Interaction », 1p, 2016. <hal-01373681>