Une ligne claire peut être tracée entre l’attaque du World Trade Center le 11 septembre 2001 et l’ensemble des technologies de la smart city d’aujourd’hui. Ce lien implique le réseau de surveillance massive qui a émergé dans la ville de New York après cette attaque.
Depuis les attaques terroristes du 11 septembre, les dirigeants de la ville de New York ont adopté des stratégies antiterroristes. Leur but est de protéger le Lower Manhattan. En fait, ces stratégies ont permis de renforcer la surveillance policière de la zone et de dissuader de nouvelles attaques. Par ailleurs, ces mesures ont donné naissance au projet de la smart city.
Smart city : une nouvelle approche de la sécurité publique
Les attentats du World Trade Center ont révélé la vulnérabilité du Lower Manhattan, centre de l’industrie financière de la ville et des États-Unis, aux menaces physiques. Les années qui ont suivi ces actes terroristes, le département de la police de New York arenforcé la sécurité. Il s’est focalisé sur le concept de la smart city.
En effet, cette approche représente un effort mondial de la part des gouvernements municipaux pour exploiter la technologie afin d’améliorer la gestion des villes. Elle met l’accent sur la collecte massive de données pour augmenter la surveillance. Le principe de base de cette démarche consiste à recueillir des données claires et en temps réel sur tous les aspects de la vie urbaine. Notamment de la circulation à la qualité de l’air. Ces données permettent de réagir plus efficacement et d’obtenir de meilleurs résultats pour les habitants de la ville.
Smart city : Lower Manhattan Security Initiative change les villes du monde entier
En 2008, sous la direction du maire Michael Bloomberg, la police de New York a déployé la Lower Manhattan Security Initiative (LMSI). Ce projet comprend des caméras, des lecteurs de plaques d’immatriculation, des détecteurs de radiation et des barrières physiques. Au total, le système comprend plus de 3 000 caméras de télévision en circuit fermé pour surveiller l’activité dans le quartier. Parmi celles-ci figurent des caméras publiques et privées que la police peut utiliser. Ces appareils sont reliés à un centre de commandement contrôlé par le NYPD (la police de New York).
Selon l’ancien responsable de l’innovation de la ville de New York, le recours à la technologie des smart city a permis d’acquérir plusieurs expériences. Notamment pour obtenir une perception de la situation en temps réel ou de détecter des anomalies.
Ce modèle de réseau de surveillance intégré public-privé renvoie les données à un moniteur central. Par ailleurs, ce modèle était innovant pour l’époque. De nombreuses autres villes l’a également reproduit, notamment en termes de technologie.
Smart city : les systèmes de surveillance favorisent sa progression
Des réseaux de capteurs et de caméras ont également été intégrés à un système de gestion intelligente du trafic dans la ville de New York. D’ailleurs, en 2011, la ville a piloté un programme de capteurs aux principales intersections de Midtown.
Ces détecteurs ont fourni aux ingénieurs de la circulation des données sur les flux de circulation et les embouteillages à divers endroits. Ils ont ainsi pu ajuster les feux de circulation en temps réel pour mieux contrôler le flux de véhicules. Aujourd’hui, la ville dispose de caméras et de capteurs à 10 000 intersections. De plus, des stratégies similaires de gestion du trafic ont été adoptées à Pittsburgh et à Washington D.C.
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