L’évaluation a été conduite par un comité international constitué par le Hcéres et présidé par Rémi Quirion, chercheur en neurosciences à l’institut Douglas et scientifique en chef du Québec depuis 2011. Ce travail s’appuie sur la base :
- D’un rapport d’auto-évaluation, élaboré par l’ANR en concertation interne grâce aux contributions de 5 groupes de travail transversaux chargés d’effectuer une analyse SWOT, et rédigé selon le référentiel Hcéres d’évaluation des organismes de recherche;
- D’auditions menées par le comité auprès de 110 personnes environ, du 16 au 18 juillet 2019 au siège de l’agence, dont des interlocuteurs internes à l’établissement, des représentants de ses principaux partenaires en France et à l’étranger, et des bénéficiaires de projets financés par l’ANR.
A l’issue de son évaluation, le comité a formulé les 8 recommandations suivantes :
- Augmenter très significativement le taux de sélection dans tous les programmes, en maintenant un bon niveau de soutien par projet. Une attention toute particulière doit être accordée aux jeunes chercheurs.
- Travailler à une articulation plus fine des valeurs et des missions de l’agence par la production d’une vision à moyen et long terme. Ancrer cette vision et les valeurs sur lesquelles elle repose au sein de l’agence (de ses personnels au conseil d’administration).
- Clarifier dans le contrat d’objectifs et de performance le mandat confié à l’ANR et les risques qui lui sont associés (simplification du contenu et objectifs plus clairs) en s’assurant de la convergence des points de vue qu’il suscite tant de la part du personnel que de la présidence et en y incluant une description précise des moyens nécessaires à sa mise en œuvre.
- En matière de gouvernance, veiller à un meilleur partage de la politique de la qualité par le conseil d’administration et mieux assurer son suivi en interne : faire du comté de pilotage scientifique une véritable instance stratégique ; envisager la création d’un comité d’audit pour s’assurer de la gestion optimale de toutes les ressources financières de l’agence.
- Mieux anticiper et mieux programmer la gestion des risques à travers la création d’un comité de gestion des risques rattaché à la présidence et rapportant au conseil d’administration, afin de mieux couvrir les risques auxquels l’ANR peut être confrontée (contingences budgétaires, problématiques RH, variabilité des taux de succès aux appels d’offres, liens complexes à l’environnement externe, dynamiques politiques et sociétales, etc.).
- Conforter et pérenniser la dynamique interne des groupes de travail et continuer à développer le champ de l’intégrité scientifique, de l’éthique, de la parité et de la conduite responsable en recherche dont l’agence devrait devenir un leader mondial.
- Faire de l’étude de l’impact un chantier majeur en s’appuyant sur le meilleur des acquis en la matière au niveau international, en générant sans délais des bases de données et en priorisant les analyses ex post des thématiques sur cinq ans.
- Renforcer la communication à l’interne et à l’externe en veillant davantage à rendre compte tant aux autorités gouvernementales qu’au grand public des résultats obtenus et en s’appuyant sur les réussites des différents programmes pour construire cette stratégie de communication à 360 degrés.
La précédente évaluation de l’ANR avait été menée par l’Aéres en septembre 2012.
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