Les câbles sous-marins, clé de voûte de la cybersurveillance
Pour se figurer
l'espionnage des télécommunications, la première image qui vient à
l'esprit est celle de "grandes oreilles" interceptant à la volée les
signaux satellite parcourant le monde. Popularisée par la guerre froide
et son décorum, cette représentation est pourtant depuis longtemps
dépassée.
Depuis les années 1990, l'écrasante majorité des
télécommunications mondiales empruntent en effet les quelque 250 câbles
sous-marins qui sillonnent le globe de long en large. "Dans un monde où chaque milliseconde compte, l'aller-retour vers les satellites représente une perte de temps inutile", explique Benjamin Bayart, spécialiste des télécommunications et porte-parole du fournisseur d'accès à Internet
associatif FDN. A tel point que 99 % du trafic intercontinental,
Internet comme téléphone, transite aujourd'hui sous les océans, selon le
centre de recherche Telegeography.