Projet de loi relatif à l'enseignement supérieur et à la recherche
Dans le contexte d'atonie de la croissance et de morosité du marché de l'emploi que nous connaissons désormais, l'investissement dans l'économie de la connaissance est devenue, plus que jamais, un impératif.
Cela passe, en amont, par un renforcement de l'enseignement supérieur et de la recherche ainsi que, en aval, par une plus grande fluidité des échanges avec la sphère économique, qui en constitue l'un des principaux débouchés.Ce sont en effet les pays qui ont le plus investi dans la recherche - thématique intéressant plus particulièrement notre commission des affaires économiques - qui connaissent aujourd'hui les meilleurs taux de croissance et le recul le plus significatif du chômage.L'Union européenne s'est saisie de cet enjeu dès le début du millénaire puisque les conseils européens de Lisbonne, en mars 2000, puis de Barcelone, deux ans plus tard, fixaient comme objectif à notre continent de devenir, en une décennie, « l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde ».
Or, ainsi que le rappelait la ministre en charge de la recherche, Mme Geneviève Fioraso, dans la discussion générale précédant l'examen du texte à l'Assemblée nationale, notre pays se classe au sixième rang mondial pour la recherche scientifique, mais au quinzième seulement pour ce qui est de l'innovation......